Famille Van Gastel et Tamigniau

LOUIS Joseph Ghislain TAMIGNIAU et le Moulin de Bornival

LOUIS JOSEPH GHISLAIN TAMIGNIAU  
ET LE MOULIN DE BORNIVAL.

  •  le 30 avril 1886 à Bornival (Nivelles).
  • Marié à Marie DECROLIERE, née en 1888.
  • Le 8 août 1916 : Achat du Moulin par TAMIGNIAU-DECROLIERE Louis Josesph Ghislain, meunier à Bornival. (Notaire Goës)
    Louis a 30 ans et Marie 28 ans.
  • Succède à son père : Je m’en suis étonnée. Pourquoi ? Parce qu’il est le deuxième fils de la fratrie, et que généralement, c’était l’aîné qui prenait la succession.
  • Or le frère aîné de Louis TAMIGNIAU est François Joseph Ghislain TAMIGNIAU : François était militaire. Donc, il n’allait pas reprendre le Moulin. 
  • En 1932, ils partent s’installer à Quévy-le-Petit. Il a donc été propriétaire du Moulin pendant 16 ans.
    Robert TAMIGNIAU, mon grand-père, a 8 ans.
    Louis a 46 ans et Marie, 44 ans.
  • C’est Anselme BALLIEU, descendant MEURS, qui lui succède.
  • Louis TAMIGNIAU et Marie DECROLIERE ont eu 9 enfants :
    – 3 janvier 1915 : Bertha.
    – 12 janvier 1916 : Marie Louise.
    – 4 octobre 1917 – 30 septembre 2005 : Edmond.
    – 30 septembre 1918 : Marcel.
    – 26 février 1920 : Fernande.
    – 24 mars 1922 : Lucienne.
    – 4 mars 1923 : Gabriel.
    – 11 avril 1924 : Robert TAMIGNIAU, mon grand-père.
    – 1er mai 1926 : Lucienne.

Situé :

  • Rue du Bois d’En Bas 11, 1404 Bornival (Nivelles).
  • A l’angle de la rue Félicien Canart.
  • Près du canal Bruxelles-Charleroi.
  • A la frontière de la province du Hainaut.
  • Construit avant 1500.
  • Moulin à eau.
  • Fonction : Moulin à farine.
  • Etait à l’époque un moulin à foulon.
  • Bâtisse de 3 étages à l’origine.
  • Situé au milieu des bois, les routes pour l’atteindre sont peu carrossables. C’est une zone très boisée, et lors de notre balade dans la région, des jonquilles égayaient de leur jaune chatoyant, les restes de grisailles de l’hiver. Nous étions le 14 mars 2020. 
    D’anciennes routes en pavés arpentent le village entouré de champs. Cela m’a paru surprenant de voir tant de verdure dans le Brabant Wallon, si près de Nivelles.

Il est le vieux moulin du village et il a eu son heure de gloire.

Moulin à farine, il était meublé comme un moulin à foulon.

Il était composé de deux roues à aubes :

  • Une des roues était sur le territoire de Bornival.
  • L’autre roue était à Arquennes.

C’est une roue de construction particulière, munies de pales qui captent et transmettent l’énergie de l’eau.

Au environ de 1880, il a été reconstruit et a reçu son aspect actuel : une bâtisse à 4 étages.

L’ancien moulin de Bornival, moulin à eau, fournissait de l’énergie et la matière première à l’ancienne cartonnerie SEVERS.

Actuellement, le mécanisme du moulin a été démonté et la bâtisse est devenue une habitation.

Un moulin à foulon ?

Un foulon, également autrefois appelé moulin fouleur, moulin foulon, ou encore moulin à foulon, est un mécanisme, mû par un moteur hydraulique, servant à battre ou fouler la laine tissée (drap) dans l’argile smectique (argile dont la propriété est l’absorption des graisses) pour l’assouplir et la dégraisser. 

Cette opération permettait de resserrer les fibres du tissu pour lui donner de l’épaisseur et du moelleux. 

Le battage hydraulique, avec de lourds maillets de bois frappant la laine tissée, est une opération d’apprêt complémentaire du filage et du tissage. 

Le foulage pouvait apporter jusqu’à 50% de plus-value par rapport à une pièce de tissu non foulées.

Le moulin était exploité par un ouvrier foulon ou foulonnier. Il pouvait aussi servir pour les cuirs et les peaux.

Le moteur hydraulique entraîne un arbre actionnant une batterie de maillets, placés en position de bascule au-dessus des cuves à drap ou autre textile ainsi que pour le tannage des peaux.

Les moulins à foulons se sont développés, depuis l’Antiquité, dans les lieux où on disposait d’une source abondante en eau et à proximité des élevages de moutons et de laine.

Ces moulins, qui ont un gros besoin en eau, se sont développés sur les cours d’eau, au profit de petits seigneurs qui en détenaient les droits. 

Ceux-ci les baillaient à des fermiers, qui utilisaient des ouvriers foulons ou foulonniers. 

Cela demandait une grande manutention.

Les moulins à foulon seront peu à peu remplacés par des installation plus moderne, principalement pour la fabrication du feutre de l’industrie chapelière.

Moulin à farine / Moulin à eau ?

Le système de fonctionnement du moulin à grains repose sur l’agencement de deux meules :

  • la meule « dormante » (ou gisante). 
  • Et la meule tournante actionnée par un arbre vertical relié au rouet et à l’arbre moteur. 

Le grain est versé dans un entonnoir en bois : la « trémie ». 
L’écartement entre les meules détermine la finesse de la mouture. 

Les deux meules – qui sont l’âme véritable du moulin – sont rainurées de stries rayonnantes ou de stries latérales pour pouvoir écraser le grain par frottement. 
Il est important d’entretenir ces rainures très régulièrement et le meunier procède alors au rhabillage de la meule tournante qu’il fallait séparer de la meule dormante en la soulevant à l’aide d’une poulie. 
Il fallait passer la règle, pour situer les parties usées, passer au rouge les cannelures pour vérifier leur degré de rugosité, puis marteler à petits coups de marteau les rainures pour raviver les éveillures des meules, une opération que le meunier pouvait effectuer seul, en une nuit, avec beaucoup de patience et d’habileté.

Lorsqu’il n’y a plus de grain à moudre, les meules offrent bien moins de résistance à la roue qui accélère donc. Si elle finit par arriver à sa vitesse critique, il peut y avoir rupture de l’axe ou d’un autre élément du moulin. 

Les moulins devaient être à proximité des villages pour permettre à chacun de moudre son grain. Ils ne pouvaient donc pas être construits sur une zone trop accidentée, où l’on trouve les chutes d’eau.

Moulin servant pour la cartonnerie Severs = Moulin fournissant de l’énergie.

Un moulin à eau fournit typiquement une puissance de 3 000 à 30 000 watts, selon le débit qu’il est capable d’exploiter et de la hauteur de la chute d’eau (la différence entre le niveau où l’eau entre et celui où elle sort).

Certains anciens moulins ont été équipés pour produire de l’électricité ou complètement transformés en petites centrales hydroélectriques. 

Il semble que ce soit le cas du Moulin de Bornival.

Les papeteries utilisaient l’énergie hydraulique. Dans ces cas-là, l’usine était installée à côté du cours d’eau. L’énergie de l’eau était captée par une roue ou une turbine, puis transmise par des courroies et des arbres (au sens mécanique, c’est-à-dire des barres métalliques formant des axes qui tournent). 
Avec cette énergie, on faisait alors fonctionner des machines.

Au XIXe siècle : découverte du mode de production de l’électricité grâce à un mouvement mécanique. L’énergie hydraulique est alors une des énergies les plus facile à transformer en électricité en quantité importante. C’est ce qu’on appelle l’énergie hydroélectrique.

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