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Faire Pipi Au Lit

Faire Pipi Au Lit.

Peut signifier que :

  • « Faire pipi au lit » pour un enfant, est une soupape de sûreté merveilleuse de nuit, lui permettant de se délester des émotions négatives, polluées, tendues, accumulées pendant le jour.
  • Lorsque l’enfant se laisse aller ainsi durant son sommeil, cela peut dévoiler :
    – une crainte face à l’autorité parentale, autorité bien souvent dominatrice.
    – une peur face à l’autorité scolaire.
  • Cette incontinence nocturne permet la libération des émotions (symbolisées par les urines) retenues au cours de la journée. Ces émotions sont :
    – la peur d’être puni
    – la peur de déplaire aux autres
    – la peur de ne plus être aimé
    – les angoisses : face au chaos notamment, quand il n’y a pas de structure.
    – un sentiment d’impuissance
    – un sentiment de délaissement
    – un sentiment d’insécurité
    – une confusion : on manque de vue d’ensemble.
  • C’est une façon inconsciente de « marquer » son territoire d’enfant parce que :
    – j’ai peur qu’on me l’enlève
    – j’ai peur qu’on le transgresse
    – j’ai peur que l’on ne respecte pas mon intimité
    – je me sens en insécurité (plus intense encore si l’enfant a peur du noir).
  • Il est possible que l’enfant vive un intense sentiment de séparation face à quelqu’un ou quelque chose qu’il aime. C’est peut-être le signe d’un appel à l’aide, l’enfant réclamant de la « chaleur ».
  • L’enfant peut avoir peur que quelqu’un ou quelque chose de plus grand et plus fort que lui ne l’écrase. Il se sent alors tout petit, insignifiant et sans défense.
  • L’enfant peut avoir le sentiment d’être emprisonné et ne sait plus où il doit aller. Il a perdu sa boussole car il ne sait plus qui il est. Il a perdu son identité. C’est alors qu’il développera une hypersensibilité aux punitions, aux frustrations et aux limitations imposées par ses éducateurs. Il sera sur ses gardes en permanence, sachant que cette Autorité parentale peut le blesser à tout moment et qu’il n’a rien pour se défendre. Son imagination florissante ne fera qu’augmenter son anxiété et aggravera donc le « pipi au lit ».
  • Ce sont les parents qui doivent se libérer de leur propre sentiment d’impuissance. Car plus ils cherchent à cacher leur manque de pouvoir en usant d’autorité sur l’enfant, plus l’enfant réagira aux angoisses de ses parents, en somatisant et en faisant pipi au lit. Ne gâchons donc pas la pureté de nos enfants et rendons leur leur liberté et leur pouvoir.

Objectifs :

  • En premier lieu, il faut rassurer l’enfant.
  • Si pipi au lit il y a, acceptons que notre enfant a le besoin d’évacuer son chagrin et ses tensions refoulées. N’oublions pas que c’est une soupape naturelle.
  • Ne plaçons pas de dispositif le réveillant quand son lit est mouillé. Ça ne fait qu’aggraver le problème.
  • En tant que parent ou éducateur, prenons conscience de la sensibilité de l’enfant face à l’autorité. Aidons-le à s’en libérer.
  • Exprimons notre affection à cet enfant, par des paroles d’amour qui se transformeront en lui en une confiance absolue.
  • Parlons à notre enfant et adoptons un langage adapté. Souvenons-nous que nous avons aussi été petits un jour. Expliquons lui que les parents, les instituteurs ou toutes autres personnes représentant l’Autorité, ne sont pas des géants indestructibles et surpuissants capables de le pulvériser. Que lui aussi à des superpouvoirs et qu’il doit apprendre à les développer et que nous allons l’y aider. Que pour l’instant, il n’aperçoit pas la solution, mais que nous allons l’amener à trouver son chemin et ainsi, développer son identité.
  • L’Amour est le message le plus important que nous devons communiquer à notre enfant pour l’accompagner dans son développement, à grandir afin de devenir un adulte heureux et responsable de lui-même, à se sentir en sécurité à l’intérieur de lui.
  • Les parents doivent résoudre leurs angoisses afin d’offrir à l’enfant un environnement où il sent que sécurité, tranquillité, paix et douceur sont des priorités.
  • Pour résoudre le sentiment de solitude de l’enfant, le problème doit être pris par petits morceaux, il faut avancer pas à pas sans le brusquer, en encourageant chacun de ses progrès. Ainsi il prendra conscience de sa propre solidité, de la chaleur qui irradie de lui.
  • Aidons l’enfant à sortir de ses ruminations et de son imaginaire débordant négatif. Encourageons la créativité positive. Accompagnons le dans l’action, la réalisation de projets, la valorisation des progrès et dans la création d’une vie en accord avec qui il est vraiment. Il deviendra alors sa propre Autorité.
  • Le but est que la joie de vivre et l’optimisme habite la famille tout entière.

Références :

  • Christiane Beerlandt : « La clef vers l’autolibération ». Encyclopédie de la psychosomatique.
  • Jacques Martel : « Le grand dictionnaire des malaises et des maladies ». Éditions Quintessence.